Economie

Online advertising et bloqueur de publicité : le pari -gagnant- de AdUX

 

Aujourd’hui, AdUX s’est imposé comme une référence de la publicité en ligne. Le groupe, fondé par Cyril Zimmermann, s’est très largement réinventé pour faire face aux évolutions structurelles d’un secteur marqué par les difficultés économiques et les exigences toujours plus fortes des utilisateurs.

Pour AdUX, l’histoire commence en 1996. L’entreprise, alors nommée HiMedia, est une régie publicitaire multi-supports. Le groupe subit, au cours de son histoire, plusieurs crises majeures mais est toujours parvenu à surmonter les difficultés. A chaque fois, le sens de l’innovation l’a emporté. Un des secrets de la réussite d’AdUX ? La spécialisation.

Le marché a connu cependant plusieurs mutations notables, obligeant la jeune entreprise à se repositionner pour adapter son offre, tant en direction des annonceurs que des internautes, toujours plus exigeants face à la publicité en ligne.

La spécialisation digitale de AdUX résulte ainsi d’une prise de conscience. En effet, face à une population d’internautes toujours plus tournée vers les bloqueurs de publicité, AdUX a dû adapter ses solutions. Souvent trop abondante, intrusive, sinon agressive, la publicité digitale s’est éloignée progressivement de ses objectifs premiers, créant une défiance croissante des internautes, pourtant premiers ciblés. La baisse du taux de clic sur les formats display classiques a eu des impacts directs sur ce marché concurrentiel.  

Cyril Zimmermann reconnait même une certaine forme de responsabilité des acteurs du digital dans la défiance croissante des internautes à l’égard de la publicité en ligne.

«A notre modeste échelle, nous en étions co-responsables car nous avions abondamment vendu des publicités utilisant des formats intrusifs, pas assez adaptés au contexte de navigation ou aux besoins des internautes, et oubliant trop souvent la dimension divertissante que la publicité peut avoir. »

Le format native s’est imposé à l’entreprise, selon Cyril Zimmermann, obligée de s’adapter pour survivre à un marché et une demande en pleine mutation. Et la réussite a été au rendez-vous.

« Si je regarde le marché américain, des éditeurs prestigieux comme le New York Times ont suspendu la diffusion de formats display pour se concentrer uniquement sur le native » explique-t-il ainsi. Pour les plateformes, c’est aussi une réponse à une problématique stratégique évidente. En effet, une enquête infolink, datée de 2013, signalait l’émergence d’un syndrome étrange, le display blindness. En effet, la plupart des internautes ne réagissent même plus au format display, ignorant simplement leur existence. Pour AdUX, le tournant native s’est alors opéré !

Le groupe a ainsi rapidement complété et diversifié son offre de produit par le développement de trois startups, Quantum, AdMoove et AdPulse. A travers AdMoove, créée en 2010, AdUX se spécialise dans le marketing digital géolocalisé. Avec AdPulse, AdUX a réalisé un vrai travail sur le contenu. Ces deux marques, aux côtés de Quantum advertising, un des leaders du format native, permettent d’élargir l’offre de AdUX. Le but ? Proposer des formats innovants et surtout, générer de l’engagement, de la visibilité, de l’audience et principalement, du business. Au cœur de la stratégie des différentes marques d’AdUX ? Le respect de l’expérience-utilisateur. Un pari -pour le moment- gagnant.