EconomieMarchés

Comment fonctionnera le système de classification des investissements verts de l’UE ?

Source : Pixabay.

La «taxonomie» de l’UE en matière de durabilité pourrait aider les investisseurs à réduire les coûts d’analyse et les risques de réputation, selon un membre du groupe d’experts techniques chargé de l’élaboration du système de classification.

S’exprimant lors de la conférence annuelle de PensionsEurope, Brenda Kramer, conseillère en investissement responsable au PGGM et membre du groupe d’experts techniques, a déclaré aux délégués que la taxonomie avait été conçue comme un «outil de transparence» et comprendrait des conseils sur l’investissement dans un certain nombre de secteurs.

Les impacts de ce système

La taxonomie définit les domaines de l’industrie qui sont durables et ceux qui ne le sont pas, a-t-elle dit, y compris l’analyse des éléments «transitoires» de l’industrie tels que le traitement de l’aluminium, la fabrication du béton et la production de gaz.

Voici les principes d’un tel investissement :

Selon les Principes pour l’investissement responsable (PRI), les premières industries couvertes par la taxonomie seront l’agriculture, la fabrication, l’énergie, les transports, l’eau, les déchets, les TIC et les bâtiments. Le vent est durable, mais qu’en est-il si vous investissez dans le gaz ? Le gaz est un peu plus compliqué. Si vous combinez les usines à gaz avec la capture et le stockage du carbone, cela pourrait être admissible.

Déterminer les objectifs

La taxonomie de l’UE est un outil pour combler l’écart entre les objectifs internationaux de durabilité, comme l’accord de Paris sur le climat, et les pratiques d’investissement. Pour mobiliser des financements privés, les décideurs européens comprennent qu’ils doivent traduire les objectifs climatiques en outils que les investisseurs peuvent utiliser…

La taxonomie permettra aux investisseurs de déterminer la proportion des revenus provenant d’activités économiques durables financées par le portefeuille d’investissement. La taxonomie soutiendra également les efforts de propriété active : les investisseurs et les entreprises peuvent utiliser la taxonomie pour identifier les opportunités de croissance futures.

De nombreux investisseurs privilégient aujourd’hui les entreprises insérant les critères ESG dans leur politique, comme le fonds HLD créé et dirigé par Jean-Bernard Lafonta. Issues de différents secteurs d’activité, les 21 participations du groupe ont toutes une profonde approche du développement durable et veillent, entre autres, à réduire leur empreinte carbone de 4% tous les ans.