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Le boom du tabac à chauffer en chiffres (étude)

Le tabac à chauffer, un dispositif alternatif à la cigarette qui permet de chauffer des capsules de tabac sans entraîner de combustion et, selon ses promoteurs, en réduisant significativement sa nocivité, est en train de s’imposer comme un substitut majeur à la cigarette à travers le monde, selon une étude du cabinet d’analyse marketing stratégique Report Linker, qui insiste sur la forte croissance des ventes du tabac à chauffer.

Le secteur du tabac à chauffer, qui compte aujourd’hui 25 acteurs internationaux commercialisant leurs dispositifs, devrait connaître une croissance annuelle de 26 % entre 2020 et 2024, selon cette étude réalisée à l’échelle mondiale. Le chiffre d’affaires global du secteur devrait s’élever à 22 milliards de dollars au cours de cette période, d’après les analystes de Report Linker.

Le tabac à chauffer est présenté par ses promoteurs comme une alternative moins nocive que la cigarette (90 % à 95 % de la nocivité de la cigarette serait, selon eux, lié à la combustion du tabac et du papier) tout en proposant un goût et une sensation similaire à ceux de la cigarette traditionnelle. Il s’agirait donc d’une méthode de sevrage tabagique potentiellement plus efficace que la cigarette électronique.

À la différence d’une cigarette électronique, les dispositifs de tabac à chauffer fonctionnent avec du véritable tabac, chauffé à une température de 350 degrés, qui permet de dégager une vapeur et des arômes de tabac, d’entraîner une « expérience » similaire à celle de la cigarette, sans générer de combustion (une cigarette traditionnelle atteint une température d’environ 900 degrés).

Le tabac à chauffer, un dispositif de sevrage tabagique plus récent que la cigarette électronique, est à l’heure actuelle surtout populaire en Asie, et notamment au Japon où il a détrôné le vapotage comme méthode privilégiée pour arrêter la cigarette. Après l’Europe ces dernières années, sa commercialisation vient également d’être autorisée aux États-Unis par les autorités sanitaires du pays (FDA).

Selon Report Linker, la forte croissance des ventes du tabac à chauffer au cours des prochaines années, s’explique notamment par le fait que ces produits sont perçus comme moins nocifs que la cigarette traditionnelle, y compris par le monde médical, même si les professionnels de la santé notent qu’ils n’ont pas encore assez de recul sur le produit pour quantifier scientifiquement son utilité et sa dangerosité potentielle.