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Cybersécurité : la France se donne les moyens de se hisser au sommet

Après une année 2020 marquée par la multiplication des attaques informatiques, la France a alloué cette année une enveloppe d’un milliard d’euros pour le développement du secteur de la cybersécurité. Ce montant sera consacré à 5 grands chantiers prioritaires, dont la recherche et le développement de solutions souveraines innovantes, le renforcement de la sécurité des SI des services publics et la mise en place d’un cybercampus. Hub One, l’un des leaders français du secteur de la cybersécurité, a consacré à la question un article sur son blog.

Avec l’apparition de la pandémie de Covid-19 en 2020 et le développement du travail à distance, les cyberattaques contre les entreprises et les administrations se sont multipliées, mais aussi complexifiées. Face à cette hausse des risques sur leurs activités, les organisations ont augmenté leurs budgets consacrés à la sécurisation de leurs réseaux informatiques. Le gouvernement français en a fait de même, en proposant un plan à 1 milliard d’euros d’ici à 2025. Objectif principal : renforcer la cybersécurité de l’Hexagone et en faire l’une des plus puissantes au monde aux côtés de celles des Etats Unis et d’Israël. A terme, cette aide financière permettra à la filière française de réaliser un chiffre d’affaires de 25 milliards d’ici cinq ans, au lieu de 7,3 milliards en 2019, et de doubler le nombre de professionnels de la cyberdéfense, explique l’opérateur télécom pour professionnels Hub One dans un article de son blog.

Une priorité pour la recherche et l’innovation

Pour atteindre ses objectifs, l’Etat a réparti son enveloppe sur 5 grands chantiers prioritaires. La plus grosse part, 515 millions, revient aux travaux de recherche et de développement de solutions souveraines innovantes. Les financements publics en absorberont 290 millions d’euros. Il s’agit de soutenir la recherche et l’innovation afin de garantir une maîtrise sur les technologies d’avenir. Le reste de cette somme profitera à l’écosystème français des startups, dont trois devraient passer au statut de licornes, avec une valorisation d’un milliard d’euros.

Recruter et former des « pompiers locaux »

Le deuxième chantier concerne le renforcement de la sécurité des services publics, en premier lieu les hôpitaux et les collectivités. Placée au cœur du dispositif, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) s’est vu confier un budget de 136 millions d’euros pour établir un diagnostic, ainsi que pour recruter et former des agents publics. Ceux-ci feront office de « pompiers locaux » en cas d’attaque informatique dans les régions. Plus tard, ce budget devrait augmenter de 350 millions d’euros.

Fédérer les synergies

Le développement de la collaboration entre les différents acteurs de la cybersécurité représente le 4e pilier du plan gouvernemental. Il est doté d’une enveloppe de 148 millions d’euros, dont 74 millions de financements publics. Une partie de cette somme servira à la création d’un cyber campus au sein de la Défense. Cet espace réunira environ 800 personnes (acteurs publics, industriels, etc.) qui travailleront à fédérer l’écosystème cyber, mais également à concevoir des solutions innovantes et souveraines. Enfin, le plan prévoit de doubler les effectifs de professionnels en cybersécurité en passant de 37 000 à 75 000 d’ici 2025. Pour cela il sera mis en place des formations courtes et des masters spécialisés.

Le chantier de la cybersécurité est immense. Il le sera davantage avec l’explosion des attaques informatiques dans les prochaines années. Aussi, la digitalisation des métiers (une nécessité) va élargir la surface d’exposition des organisations et les entreprises doivent se préparer en solidifiant leurs défenses informatiques, conclut Hub One.