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Fintech : Revolut souhaite devenir une « superapp »

Une carte Visa et l'appli Revolut
Ph: Revolut.

 

La plate-forme bancaire britannique Revolut a annoncé cette semaine qu’elle voudrait devenir une « superapp », c’est-à-dire une super application qui fournit de multiples services. Ainsi, après les transactions sur les cryptomonnaies, les comptes d’épargne et autres, la fintech se lance dans les prêts hypothécaires et les portefeuilles cryptographiques.

Du lending, du staking, du BNPL…

Fondée en 2014 par Nikolay Storonsky et Vlad Yatsenko, Revolut est une néobanque britannique qui propose des services de paiement, de crypto-trading, des négociations d’actions ainsi que des comptes d’épargne via une application mobile. Si son portefeuille est déjà très diversifié, la fintech souhaite devenir une « superapp », c’est-à-dire une super application qui fournit pratiquement tous les services financiers. Pour se faire, elle se lance dans le développement de solutions de finance décentralisée (DeFi).

Lors d’une interview accordée à Reuters, le mardi 26 avril 2022, Nik Storonsky, PDG de la banque en ligne, a révélé que Revolut va bientôt lancer un portefeuille non hébergé de cryptomonnaies. Et ce n’est pas tout. Elle prévoit aussi des offres de lending et du staking. Celui-ci renvoie à l’immobilisation de cryptomonnaies sur une longue durée pour en tirer des revenus passifs. On peut l’assimiler à de l’épargne. L’entreprise préparerait en outre une offre « acheter maintenant, payer plus tard » (BNPL).

Bientôt des prêts immobiliers chez Revolut

Le patron a en outre indiqué qu’il était crucial pour sa startup d’envisager de se développer dans les prêts hypothécaires. Selon lui, ces prêts immobiliers une partie assez importante de la vie financière des consommateurs. Mais, pour l’heure, les clients pourront seulement percevoir un crédit qui leur permettra de différer leurs paiements. Enfin, Revolut prévoit le déploiement de nouvelles fonctionnalités de transferts d’argent instantané et sans frais à l’international.

Pour le  projet sur les actifs numériques, la plate-forme bancaire a déjà obtenu l’approbation de principe de l’Autorité monétaire de Singapour. Cet accord va permettre aux clients résidant sur le territoire singapourien d’acheter, de vendre et de détenir de la cryptomonnaie dans l’application. Il servira aussi aux commerçants, qui pourront accepter les paiements en crypto-devises via Revolut. La société britannique attend actuellement d’autres autorisations pour étendre son offre, notamment aux Etats Unis.

Un besoin accru d’application « tout en un »

En se lançant dans les services de finance décentralisée (DeFi) tels que le staking, Revolut veut faire face à la concurrence d’acteurs comme Wirex ou Crypto.com. Ceux-ci proposent des rendements annuels de 5 à 10%. Pour faire la différence, l’application britannique veut également proposer un cashback en crypto-devises à ses utilisateurs. C’est pourquoi, elle développe en ce moment sa propre monnaie numérique.

Revolut n’est le seul service à vouloir devenir une « superapp ». Cette tendance prend de l’ampleur ces dernières années. On a l’exemple de WeChat, une plateforme chinoise « tout en un ». De leurs côtés, les marques mondiales telles qu’Amazon et Walmart suppriment les intermédiaires financiers traditionnels pour intégrer ce type de solution. Elles n’ont pas le choix puisque les sondages montrent que les clients réclament des applications qui regroupent toutes leurs activités numériques en un seul endroit.