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Meta réfléchit (toujours) à sa propre monnaie

La firme technologique songerait à la création d’une monnaie virtuelle utilisable entre autres dans le métavers. Bien que ses contours restent pour l’heure indéterminés.

La monnaie numérique de Meta – précédemment appelé Facebook – n’est peut-être pas morte. Comment le serait-il d’ailleurs, vu l’attraction grandissante suscitée par ces types de devises depuis quelques années. Les cryptomonnaies en l’occurrence tendent, malgré la frilosité d’un certain cercle, à s’imposer dans tous les aspects de la vie aujourd’hui. À tel point que presque tous les secteurs d’activités veulent en être.

La maison mère de Facebook, Instagram et autres, compte capitaliser sur cet engouement. La firme californienne réfléchirait, à en croire le Financial Times (FT), à un projet de monnaie virtuelle hypothétiquement désignée pour l’instant « Zuck Buks » par les employés en référence au patronyme du fondateur Mark Zuckerberg. L’information révélée mardi 5 avril par le média britannique, précise que la concrétisation de l’initiative encore à ses balbutiements, pourrait prendre plusieurs formes.

Meta plutôt que la blockchain ?

Le Financial Times évoque la possibilité d’une monnaie intégrée aux différentes applications de Meta, avec un fonctionnement similaire à celui de Roblux, du nom de ce jeton numérique utilisable sur la plateforme de jeu vidéo pour enfants Roblox. Créé en 2014, ce jeu à plusieurs dizaines de millions d’utilisateurs dans le domaine totalise près de 600 millions de dollars de revenus annuels désormais. Un succès qui l’a propulsé en Bourse il y a un an.

Meta pourrait s’en inspirer dans le cadre de la création de Zuck Bucks selon le FT, en pariant notamment sur les millions d’utilisateurs que comptent ses différents réseaux sociaux. Les influenceurs d’Instagram par exemple se verraient ainsi rémunérés grâce à elle. Exclu donc une cryptomonnaie fondée sur la blockchain à l’image du bitcoin et autres.

Retour stratégique

Meta interrogé par les médias américains sur les allégations du FT, n’a pas souhaité s’épancher, indiquant se concentrer pour l’heure à la concrétisation du métavers. Mais l’hypothèse de création d’une monnaie virtuelle, fonctionnant hors des systèmes de régulation traditionnelle, par le propriétaire de Facebook n’est pas une surprise. Zuckerberg ayant précédemment échoué dans un projet similaire.

Libra puis Diem – nom successivement donné au « stablecoin » (jeton stable arrimé à un autre jeton ou à une monnaie fiduciaire) de Facebook – ayant coulé avant même de voir le jour sous la forte opposition des régulateurs financiers américains. C’est donc un retour stratégique de Meta sur la question si tant est que Zuck Bucks voie vraiment le jour.