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Situation contrastée pour Uber au troisième trimestre de l’année

La firme de réservation de véhicule avec chauffeur dit VTC a vu sa croissance augmenter au-delà des attentes. Mais ses investissements d’autres sociétés lui valent des pertes.

Pour Uber, la crise du Covid semble désormais loin. C’est en tout cas ce que suggèrent les derniers résultats communiqués par le groupe, mardi 1er novembre. Ils évoquent en effet un chiffre d’affaires global de 8,34 milliards de dollars entre la période de juillet à septembre. Soit une augmentation de 14% par rapport à l’année écoulée. De quoi Wall Street qui a vu le titre du géant de la réservation de véhicules avec le chauffeur (VTC) flamber de près de 12%.

L’entreprise californienne a notamment été fréquentée par 124 millions de personnes durant le trimestre. Un chiffre là aussi, en hausse de 14% d’une année à l’autre. Ses chauffeurs ont en outre effectué 1,95 milliard de voyages. Une activité en augmentation de 19% sur un an.

Perte considérable

Ces performances stimulées par des régions comme l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Nord entre autres, reflètent la bonne santé des activités de transport de passagers et fret d’Uber. Même si leur rythme de croissance est davantage à la stagnation. Cela reste néanmoins encourageant. D’autant que les prix à la pompe pénalisent les VTC. Sans oublier le contexte inflationniste mondial. « Même si l’environnement macroéconomique reste incertain, le cœur de métier d’Uber est plus fort que jamais », a opportunément déclaré sa directrice générale Dara Khosrowshahi.

Mais cela revient à voir le verre à moitié plein. Car ces résultats aussi remarquables soient-ils, cachent quelques fausses-notes non négligeables. En l’occurrence une perte nette de 1,2 milliard de dollars, dont 512 millions de dollars dus à des participations du groupe dans diverses sociétés. À l’instar de Didi également surnommée le Uber chinois qui n’a plus vraiment les faveurs de Pékin.

Place à la parcimonie

L’entreprise évoque également la rétribution par actions de ses employés ainsi que la force du dollar américain face à nombre de devises comme facteurs de cette déconvenue.

Uber dit se concentrer désormais « une gestion disciplinée des coûts pour tenir nos engagements de croissance et de rentabilité », selon un communiqué de la plateforme basée à San Francisco signé de son directeur financier Nelson Chai. C’est dire toute la prudence du groupe au regard du contexte économique caractérisé par de l’incertitude.

Cette position a également été réitérée par Dara Khosrowshahi.