Fondsune

L’offensive de Wall Street sur le football

Que ce soit par le biais de banques commerciales ou de banques d’investissement, des figures de la finance américaine ont définitivement pris d’assaut le monde du ballon. Pour le meilleur ou le pire ?

Qu’ont en commun Manchester United (Man Utd) et Liverpool en dehors d’être des clubs de l’élite du football britannique et mondial ? Ils sont tous les deux sur le marché. C’est-à-dire à la recherche de nouveaux investissements partiels, majoritaires ou les deux.

Les ramifications entre ses deux clubs historiques de Premier League (PL) – championnat de football de première division anglaise – ne s’arrêtent pas là. Ils ont tous les deux décidé de pêcher dans les eaux de la finance américaine pour mener à bien leur projet.

La famille Glazer à la tête de Man Utd depuis 2005, a ainsi sollicité la banque new-yorkaise Raine Group pour des besoins de conseils. Fenway Sports, les propriétaires de Liverpool depuis 2010, s’appuient eux sur Goldman Sachs et JPMorgan afin d’évaluer l’intérêt de potentiels investisseurs.

Implication grandissante

Autant de services qui devraient à coup sûr, générer des bonus substantiels aux banques concernées. D’autant que les différents processus ne manquent pas d’intérêts. Man Utd dont la date limite de dépôt d’offres était fixée au vendredi 17 février dernier par Raine Group, a ainsi reçu au moins offres de rachat.

Et si les montants exacts restent pour l’heure un secret bien gardé, ils devraient atteindre plusieurs milliards de dollars, conformément à la valeur du club oscillant entre quatre et cinq milliards de dollars selon les évaluations.

Mais l’implication des banques américaines ne s’arrête pas au conseil ou à la gestion des ventes. Elles peuvent également si besoin, se porter garantes pour de potentiels acquéreurs. C’est le cas de Goldman Sachs et autres JPMorgan Chase & Co acteurs du financement par emprunt dans le cadre de l’offre de rachat de Man Utd par l’homme d’affaires britannique James Ratcliffe.

Attrait global

Le même Man Utd suscite l’intérêt du fonds d’investissement Elliott Management qui s’est dit prêt à pourvoir en capital tout acheteur. Ailleurs en Serie A – la ligue italienne de football –, ce sont les droits télévisuels qui attirent des acteurs en capital-investissement tels que Citigroup, Appollo Global Managment, CVC Capital Partners entre autres.

Et la tendance va grandissante dans plusieurs autres ligues du Vieux Continent. Preuve de l’attrait global que représente de plus en plus le secteur du ballon rond. Il faudra toutefois voir si de tels investissements vont réellement porter leurs fruits. Car le football a beau générer énormément d’argent, il a aussi ses incertitudes.