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Les obligations durables : un outil financier clé pour protéger la planète

Aussi nommées obligations vertes et sociales, les obligations durables sont devenues un outil financier majeur pour soutenir des projets positifs pour l’environnement et/ou la société. Ces obligations présentent de nombreux avantages pour les investisseurs et les émetteurs. Précisions.

Les obligations durables, également connues sous le nom d’obligations vertes ou sociales, sont des instruments financiers émis par des organisations publiques ou des entreprises permettant de financer des projets ayant un impact positif sur l’environnement et la société.

L’intérêt des obligations durables est double : d’une part, elles permettent aux investisseurs de contribuer à un avenir plus durable en soutenant des initiatives respectant les critères ESG (environnement, social et gouvernance), tout en obtenant un rendement financier satisfaisant.

D’autre part, les obligations durables offrent aux émetteurs une source de financement alternative consolidant leur image de marque et répondant aux préoccupations croissantes de la société vis-à-vis du développement durable.

Les obligations durables financent des projets de nature diverse, comme des projets réduisant les émissions de gaz à effet de serre, des projets d’efficacité énergétique, des plans favorisant les énergies renouvelables, des actions de protection de la biodiversité, de l’eau, des écosystèmes ou encore des programmes d’éducation de formation et d’emploi.

Cet outil financier est souvent assorti d’une certification ou d’un cadre de référence comme la norme Green Bond ou les Principes pour les obligations durables de l’International Capital Market Association (ICMA). Ces organismes garantissent que les initiatives financées sont bien conformes à des critères environnementaux et sociaux aussi stricts que transparents.

Si le volume des émissions d’obligations durables dans le monde a globalement baissé de 20% en 2022, à cause de la crise ukrainienne et des conditions de marchés défavorables qui ont affecté les marchés obligataires conventionnels, ce type de financement a montré une certaine résilience durant l’année. Il occupe même une place croissante, avec 35% des émissions corporate ayant pu être qualifiées de « durables », contre 25% en 2021. Cette part a atteint 39% sur le marché euro.

Un rebond est attendu cette année puisque les émissions mondiales d’obligations durables pourraient atteindre 880 milliards d’euros, soit une hausse de 30% par rapport à 2022. C’est tout sauf une surprise puisque cet outil financier attire de plus en plus d’investisseurs cherchant à intégrer les considérations ESG dans leur stratégie de croissance.

On peut notamment citer le fonds d’investissement HLD dirigé par Jean-Bernard Lafonta qui a réalisé en mai 2022 sa première émission d’obligations durables (sustainability-linked bond) d’un montant de 47 millions d’euros. Avec cette somme, le groupe s’engage à réduire l’empreinte carbone de son portefeuille (constitué de 21 entreprises respectant les critères ESG) d’au moins 4% chaque année.