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La turbulence du marché des obligations : pourquoi et que faire ?

Source : Pixabay.

Pendant des décennies, les obligations ont offert une sorte de refuge aux investisseurs inquiets en temps d’incertitude. Mais en 2019, le marché des obligations a plutôt ressemblé à la pointe d’une tête nucléaire destinée à leurs portefeuilles.

Les taux d’intérêt mondiaux, qui étaient déjà bas pendant la majeure partie de la décennie qui a suivi la Grande Récession, sont à nouveau en baisse, ce qui empêche les fonds de pension et les petits investisseurs de récolter le revenu d’intérêts lent et constant qui fait des obligations le fondement de nombreux fonds de retraite. Un certain nombre de facteurs sont en jeu: Une expansion économique qui dure depuis une décennie commence à perdre son élan.

Les raisons qui peuvent influencer le marché

La guerre commerciale américano-chinoise menace de peser sur le commerce mondial. Et une majorité d’économistes s’attend à une récession d’ici 2021.

Ci-dessous une vidéo relatant ces faits :

Tous ces facteurs entraînent une baisse des taux, car les investisseurs sont de plus en plus disposés à accepter moins de «rendement» ou d’intérêts en contrepartie de la sécurité perçue des obligations. Pris ensemble, ces forces ont entraîné le taux directeur du Trésor américain à 10 ans de référence de 3,24 % en novembre 2018 à 1,45 % en septembre.

Une baisse avantageuse

La baisse des taux présente un avantage, du moins sur le papier: plus ils chutent, plus les prix des obligations existantes augmentent, mais plus les taux semblent attrayants. L’indice Bloomberg Barclays US Aggregate Bond est en hausse de 8 % cette année jusqu’à la mi-septembre, tandis que l’indice des obligations de sociétés américaines a progressé de 12,3 %. Néanmoins, peu d’investisseurs obligataires souhaitent revenir à des taux d’intérêt proches de zéro, car les maigres rendements l’emporteront sur les gains de prix.

À l’avenir, les rendements seront inférieurs à ceux de la dernière décennie», a déclaré Scott Mather, directeur général du géant de l’investissement Pimco, qui gère un actif de 1 800 milliards de dollars.