alternativepolitique

Un président qui prône le multilatéralisme et la diplomatie multi-vectorielle

Pour cette grande république – le territoire du Kazakhstan est le deuxième plus grand pays du continent eurasien après la Russie et le neuvième plus grand pays mondial d’après sa superficie –, cette avancée majeure sur le terrain des droits de l’Homme est la plus récente d’une série de réformes qui transforment actuellement le pays. De par sa politique intérieure comme son ouverture diplomatique et économique vers l’extérieur, le Kazakhstan démontre un peu plus chaque année sa volonté de se conformer aux standards internationaux, notamment en matière de coopération. Le dernier discours de Kassym-Jomart Tokayev à la tribune de la 76e session de l’Assemblée générale des Nations Unies l’atteste une nouvelle fois. « De nombreuses manières, la pandémie [de Covid-19] a exposé notre vulnérabilité et mis en évidence l’importance critique du multilatéralisme et de la solidarité internationale. Nous devons restaurer un monde plus juste, plus durable et plus humain. Cette crise doit être résolue du point de vue de l’éthique globale et de la solidarité », a déclaré le chef d’État. Son élection à la tête du pays en 2019, a d’ailleurs résonné, à elle seule, comme une preuve d’ouverture vers plus de démocratie.

Ancien ministre et premier ministre du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev a ensuite occupé le poste de directeur général de l’office des Nations Unies à Genève, avant de prendre la présidence du Sénat du Kazakhstan entre 2013 et 2019. Au fil des mandats, le dirigeant a pu constater à quel point la société civile aspirait profondément à être reformé. Dans son rapport sur l’élection présidentielle de 2019, George Tsereteli, président de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), n’a pas manqué de souligner cette soif citoyenne de changement. « Cette élection représentait un moment important pour la société kazakhstanaise, a-t-il rappelé. […] Malgré la présence de sept candidats dont pour la première fois une femme, le scrutin a montré qu’il existe un besoin pour une réelle consolidation démocratique et d’importantes réformes politiques, sociales et légales. »

La voie est désormais toute tracée et des progrès restent encore à faire dans les mois et les années à venir pour confirmer le chemin vers une démocratie libérale effective. Cette libéralisation politique serait également dans l’intérêt de la France qui a choisi le Kazakhstan comme partenaire numéro un dans cet espace très convoité entre la Chine, la Russie et l’Europe. Établies dès 1992, les relations entre les deux pays se sont renforcées en 2008 avec la signature d’un Traité de partenariat stratégique, comme en atteste encore un récent entretien téléphonique entre les présidents Macron et Tokayev.

 

Source : http://www.politiquematin.fr/kazakhstan-politique-reformiste-applaudie-europe-anquez-53311